deux orphelines Chiara Perez

Les deux orphelines, Chiara Perez

1793, en pleine Révolution française, les destins de deux orphelines de quinze ans se croisent et se séparent. Constance, élevée par les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, s’évade de son nouvel orphelinat, qui dorénavant la recherche. Augustine, fille d’un marquis guillotiné, a échappé de peu à l’arrestation par les sans-culottes le jour où le reste de sa famille est emmené. Les adolescentes fuiront ensemble, dans une France à feu et à sang sous la Terreur… 

 

Le roman que signe Chiara Perez à seulement 17 ans est étonnant de maturité. Le style est très agréable à lire et les détails sur cette période complexe qu’est la Révolution Française sont impressionnants. Pour avoir eu la chance d’étudier ces événements majeurs de l’Histoire de France en cours d’histoire à l’université avec des professeurs qui avaient écrit leur thèse dessus, je peux affirmer que Chiara a compris les enjeux de la Révolution. Elle a réussi à les restituer avec brio : tout en simplicité, avec pédagogie, elle nous fait presque passer un cours d’histoire sans que l’on s’en aperçoive.

Attention toutefois, le livre ne traite pas QUE de la Révolution Française : l’aspect historique sert de toile de fond et se mélange astucieusement à l’histoire grâce aux extractions noble et pauvre des deux héroïnes. Les caractères de Constance et d’Augustine sont forts, définis par leur condition sociale. C’est intéressant de voir les deux statuts qu’oppose la Révolution Française : le peuple assoiffé d’une justice discutable et la noblesse déchue, victime des événements révolutionnaires. De plus, l’internat de Constance nous éclaire sur une autre réalité de l’Ancien Régime (se définit par « Ancien Régime » la période antérieure à la Révolution Française) : les orphelins et les abandons d’enfants, la misère de la rue et la pauvreté endémique du pays.

L’histoire de ces deux jeunes filles est vraiment mignonne. On s’attend un peu à la fin, on devine quelquefois, mais c’est loin d’être grave car on lit aussi Chiara pour voir comment elle peut manier la langue française à son âge. Et puis, de toute manière, on aime les histoires fleurs bleues (sans mauvais jeu de mots, ceux qui liront le roman sauront pourquoi) et finalement c’est un joli conte qui nous montre que malgré l’adversité, les bons sentiments et l’honnêteté sont récompensés.

Si c’est un début de carrière, il faudra sans contexte suivre de près cette jeune auteure qui a beaucoup d’atouts pour devenir une excellente romancière historique. Avec une écriture aussi plaisante, je me serais bien perdue dans 100 pages supplémentaires et le seul regret que je pourrais avoir tient à la brièveté de l’histoire.

 

Pour suivre l’actualité de cette jeune auteure, je vous invite à visiter son site :  http://www.laplumedelecrivain.fr/

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