Raison et Sentiments, à l’écran (série)

Réalisateur : John Alexander

Date de sortie : 2008

Acteurs principaux : Hattie Morahan, Charity Wakefield, Dan Stevens

L’une des premières vérités qu’il est important de rétablir est que dans le roman, Marianne est décrit comme une jeune fille aux cheveux de jais. Elle n’est pas blonde comme on a l’habitude de la représenter dans les adaptations visuelles.

Cette adaptation de la BBC se compose de 3 épisodes de 55 minutes. Elle prend le temps de montrer les scènes les plus discrètes du livre ainsi que de transposer le plus de personnages possible.

Les acteurs sont peu connus et ces visages neufs permettent de mieux s’immerger dans l’histoire. La qualité du jeu qu’ils livrent assure une adaptation brillante. L’actrice Charity Wakefield (Marianne Dashwood) est troublante de sincérité et semble dépendante de la moindre de ses passions. A l’inverse, Hattie Morahan (Elinor Dashwood) est superbe dans son jeu tout en subtilité et parvient à distiller des pointes de sentiments au bon moment. A travers un regard, un haussement de sourcil, un rictus, on comprend parfaitement ce que ressentent les deux jeunes femmes.

Les acteurs sont soutenus par de merveilleux décors et costumes qui correspondent parfaitement au début du XIXème siècle où se déroule l’intrigue.

Et que dire de la musique qui vaut sans contexte la qualité d’une musique de films !

Film et série n’ont rien à s’envier, sinon que la série est plus détaillée que le film. Notons toutefois que l’adaptation d’Ang Lee, malgré la contrainte de son format en 135 min (contre 174 min pour la série), parvient à ne pas dénaturer l’histoire originale et à en livrer une narration presque complète. Pour certains personnages, je préfère le casting de la série, notamment pour Willoughby et le colonel Brandon. Dominic Cooper incarne mieux la dualité de son personnage et peut autant incarner un homme bon qu’un homme sans scrupule. Quant au colonel Brandon, le jeu d’Alan Rickman est certes convaincant, mais je suis davantage séduite par celui David Morrissey. Il met plus de sensibilité dans son jeu paraissant “fragile” tandis qu’Alan Rickman m’apparaît davantage “froid”, ce qui correspond moins à l’histoire et à la personnalité du Colonel Brandon.

 

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