Réalisateur : Eric Barbier
Date de sortie : 2017
Acteurs principaux : Charlotte Gainsbourg, Pierre Niney
Le roman nous touche en profondeur car les mots de Romain Gary sont justes pour décrire l’amour entre cette mère et son fils. Grâce aux jeux de Charlotte Gainsbourg et de Pierre Niney, le film d’Eric Barbier nous dévoile des personnages pauvres dont l’ambition n’a d’égale que la pureté de leurs sentiments. Les acteurs principaux nous emmènent dans la Pologne des années 20, puis la France des années 30 et enfin les tourments de la Seconde Guerre Mondiale. Charlotte Gainsbourg interprète avec brio cette mère qui se sacrifie toute entière pour son fils et Pierre Niney lui donne la réplique sous des traits d’un fils aimant et qui veut faire la fierté de sa mère.
La relation que les deux personnages construisent est inspirante. Loin des histoires de mères manipulatrices dont les actes gangrènent et pourrissent une vie entière, la mère de Romain lui donne la force de vivre, l’espoir de réussir et la fierté d’être un héros. Car oui, si Romain cherche à devenir ce héros que nous connaissons, roman et film nous font bien comprendre que jamais il n’a eu envie d’en devenir un pour la gloire ou la notoriété. Romain est devenu un héros pour briller dans les yeux de sa mère et la rendre fière de lui.
Voici la dernière phrase du film dont la tournure magnifique et dont le sens si vrai mérite d’être souligné. Ces mots permettent de refermer le film sur une note de nostalgie qui touche chaque être humain car nous avons tous une mère. Même si la tournure est mélancolique, c’est ainsi que Romain Gary voyait les choses…
« Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras et vous sert sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. Des bras adorables se referment autour de votre cou, des lèvres très douces vous parlent d’amour, mais vous êtes au courant, vous êtes passés à la source très tôt et vous avez tout bu. »
Pour lire la critique du livre éponyme ou avoir accès à la présentation de l’auteur, Romain Gary.