Les humains sont-ils intelligents ? Sont-ils dangereux ? Sont-ils comestibles ? Sont-ils digestes ?
Peut-on en faire l’élevage ? Peut-on les apprivoiser ?
Peut-on discuter avec eux comme avec des égaux ?
Telles sont les questions que peuvent se poser les extra-terrestres à notre égard. Pour en avoir le cœur net, ils kidnappent deux Terriens, un mâle et une femelle, Raoul et Samantha. Ils les installent, pour les étudier tranquillement, dans une cage à humains. Une » humainière ». Ils espèrent ainsi assister à une reproduction en captivité. Le problème, c’est que Raoul est un scientifique misanthrope et Samantha une dompteuse de tigres romantique. Pas simple dans ce cas pour nos deux cobayes de se comprendre et, a fortiori, de s’aimer..
A mi-chemin entre le huis clos et la pièce de théâtre, ce petit roman court à lire remet l’humanité en question en deux heures. Qui sont les humains ? Sommes-nous une espèce qui mérite de vivre ? Samantha et Raoul nous offrent une réflexion sur nous-mêmes qui fait du bien. Il est parfois bon de se dire que nous ne sommes pas éternels, cela nous oblige à chérir davantage nos existences.
Leurs caractères sont diamétralement opposés mais, comme souvent, l’adversité lisse les différences.
Ce petit livre mériterait d’être davantage connu et pourquoi pas lu dans les écoles afin de sensibiliser tôt les jeunes à la préciosité de la vie et de la liberté. De plus, Bernard Werber nous confronte à la condition des animaux vivant en captivité puisque ses deux protagonistes sont enfermés quelque part…
Bernard Werber remet en cause notre comportement avec les animaux. Après ce livre, on réfléchit à deux fois à la condition de nos amis les bêtes et on se sent presque mal à l’aise dans un zoo quand on repense à Samantha et Raoul, manipulés par des extra-terrestres pour les pousser à se reproduire. Après Nos amis les humains, on se met plus souvent à la place des autres et se répète régulièrement ce petit refrain essentiel pour une vie respectueuse des autres : « ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’il te fasse ».