Le restaurant de l’amour retrouvé, Ito Ogawa

Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d’un chagrin d’amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l’art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière.

Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.

Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer comme la cuisine de la jeune Rinco, dont l’épice secrète est l’amour.

 

Sur les conseils avisés de ma libraire, j’ai lu Le Restaurant de l’amour retrouvé

Pour orienter ma libraire, je lui ai expliqué avoir beaucoup aimé Les Gens heureux lisent et boivent du café avec cette morale très progressiste permettant à Diane de s’ouvrir de nouveau à la vie sans avoir besoin d’un homme.

J’ai donc commencé le livre. Emballée au début par cette histoire de femme qui décide de prendre sa vie en main après une rupture, je me suis retrouvée face à une écriture japonaise qui ne m’était pas familière et qui m’a déroutée. C’est une écriture douce, pudique, où les sentiments sont évoqués avec calme. On ne retrouve pas les tourbillons émotionnels de l’Occident et cette impression que l’amour fini est destructeur. Dans un sens, cette sensation d’apaisement fait du bien, dans un autre, elle perturbe car on a l’impression que la vie n’est pas vécue pleinement, passionnément.

Puis, au fur et à mesure que je tournais les pages et que l’histoire défilait, je me sentais moins enthousiaste. J’ai eu l’impression de lire une succession de recettes de cuisine. Rinco décide en effet de rouvrir un restaurant pour se retrouver. La cuisine comme exutoire est une idée intéressante et j’ai aimé la façon dont Rinco décrit sa renaissance à travers la gastronomie, mais l’introspection que je cherchais n’y était pas. 

Peut-être est-ce le style particulier de l’écriture japonaise, mais j’ai tout de même eu du mal à me plonger dans les pages du roman. Le manque d’action est devenant pesant et cette belle écriture subtile en est presque devenue rébarbative. 

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