Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : à 8 h 04 le matin, à 17 h 56 le soir. Et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants : Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l’être par le passé, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte.
Jusqu’à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. La jeune femme aurait-elle une liaison ? Bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, Rachel décide d’en savoir plus. Quelques jours plus tard, elle découvre avec stupeur la photo d’un visage désormais familier à la Une des journaux : Jess a mystérieusement disparu…
On nous décrivait ce roman comme égalant Les Apparences de Gillian Flynn que j’avais absolument adoré. Quelle ne fut pas ma déception ! En le comparant, sur une échelle de 1 à 10, je lui mettrai -10 sans aucun scrupule. L’histoire est fade, presque sans intérêt. On suit une jeune femme, Rachel, qui pense être témoin d’un meurtre mais qui était alors trop saoule pour s’en souvenir. On sombre dans les travers les plus sombres de l’alcoolisme et finalement, ce roman nous tire davantage vers le fond que vers le haut. C’est sombre, pessimiste, terriblement ennuyeux et sans aucune analyse psychologique (alors qu’une analyse de l’alcoolisme, sujet récurrent du roman, aurait été pertinente !). Rien ou presque n’a d’intérêt si ce n’est peut-être le fait que tout ce déballage de catastrophes ait un fond d’enquête policière… Que j’ai réussi à résoudre bien avant la fin. Pour une lectrice qui lit peu de romans policiers, j’estime que le roman est mauvais quand je trouve le coupable avant tout le monde et que l’énigme est mal ficelée…
Le comparer d’emblée aux Apparences, c’est mettre la barre haut et faire référence à un roman qui étudie les profondeurs de l’âme humaine, qui critique le pouvoir qu’ont les médias d’orienter l’opinion des foules. La Fille du Train n’a rien en commun avec les génialissimes Apparences.
Bref, beaucoup de déception pour ce livre dont on parlait tant. Je pense que les maisons d’édition sont tout de même parfois malhonnêtes en vantant un livre étant censé en égaler un autre que tout le monde a aimé simplement pour faire vendre. Et bien sûr, les ventes réussies du roman ont poussé à la réalisation d’un film, tout aussi mauvais que le roman. Si j’ai lu le livre en entier, je n’ai pas tenu plus de 20 minutes pour le film, je n’en ferai donc pas la chronique. Mais globalement, je peux faire les mêmes reproches aux vingt premières minutes du film : sombre, lent, une jeune femme qui s’apitoie sur son sort, et finalement le dévoilement d’une histoire inintéressante…
Bonjour RLSblog,
Le film réalisé par Tate Taylor, tiré de ce roman est tout aussi décevant; je croyais que le roman aurait pu être meilleur, mais à la suite de votre commentaire, j’en conclus que ça n’est pas le cas… Énorme différence avec Elle s’appelait Sarah, d’après le roman de Tatiana de Rosnay…
Bonjour Elaine,
Malheureusement non, roman et film sont aussi décevants l’un que l’autre et vides de substances. Mais cela ne reste que mon avis et certaines personnes se sont régalées avec le livre (ce qui reste un mystère pour moi, mais pourquoi pas après tout !).
Elle s’appelait Sarah est d’une meilleure qualité (roman et film) avec un sujet bien plus profond (la rafle du Vel’ d’Hiv’). Personnellement, l’intrigue inventée par Tatiana de Rosnay m’a apporté beaucoup plus de choses que l’histoire de La Fille du Train 😉