Millie est embauchée en tant que femme de ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l’école et prépare les repas avant d’aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L’occasion de repartir de zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : madame Winchester aurait tenté de noyer sa fille il y a quelques années. Heureusement, le gentil et séduisant monsieur Winchester est là pour rendre la situation supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l’extérieur, il est peut-être déjà trop tard…
Je ne suis pas une lectrice habituée des thrillers domestiques. Pourtant, face au succès impressionnant de La Femme de Ménage de Freida McFadden, ma curiosité a pris le dessus. Voici d’ailleurs un petit article et un cours reportage de deux minutes qui vous expliquera le phénomène littéraire du moment : reportage France Info sur la Femme de Ménage . Résultat ? Un avis mitigé, entre frénésie de lecture et malaise persistant.
Un thriller domestique au rythme haletant
Dès les premières pages, impossible de nier l’efficacité narrative de McFadden. Le style est simple, direct, et les chapitres courts s’enchaînent avec une fluidité redoutable. On se laisse happer par le rythme frénétique du récit, porté par un suspense croissant. L’autrice maîtrise parfaitement les codes du page-turner, si bien qu’on tourne les pages sans s’arrêter.
Une ambiance lourde et voyeuriste
Mais au-delà de l’efficacité, j’ai ressenti un malaise profond. Le lecteur, en suivant le regard de Millie, se transforme en voyeur, explorant les recoins sombres d’un foyer apparemment ordinaire. Le malaise vient aussi du traitement des personnages féminins, souvent réduits à des rôles victimaires ou monstrueux, dans une atmosphère malsaine et pesante.
Un récit qui manque de profondeur ?
Difficile, pour moi qui ne connais pas bien ce genre littéraire, de juger si La Femme de Ménage est un bon thriller domestique. Je reste dubitative quant à la profondeur psychologique du texte : les interactions sonnent parfois faux, les rebondissements sont prévisibles, et l’ensemble manque peut-être d’ambition littéraire. Cela dit, peut-être cela n’a-t-il jamais été l’objectif de Freida McFadden, qui vise avant tout le divertissement intense.
Mon verdict sur La Femme de Ménage
Si vous aimez les romans :
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à suspense rapide,
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aux ambiances glauques,
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et aux thèmes sombres comme la manipulation et la perversion du quotidien,
alors vous devriez lire La Femme de Ménage. Ce thriller domestique vous tiendra en haleine, même si, comme moi, vous n’êtes pas expert du genre. En revanche, si vous cherchez un roman plus subtil ou une vraie exploration de la psyché humaine, passez peut-être votre chemin et dirigez-vous plutôt vers Les Apparences de Gillian Flynn.