les eaux interdites

Les eaux interdites (t.1), Véronique Pascual

Mille ans après un phénomène connu dans les mémoires sous le nom de Grande Marée et après les guerres pour les ressources qui en ont découlé, les Terriens se sont détournés des anciennes civilisations et ont bâti un monde de paix et de prospérité loin du sol, où la religion interdit tout contact avec l’eau. Mais tous n’acceptent pas ce mode de vie confortable. Un petit groupe de chercheurs intrépides, entraîné malgré lui dans une course contre la montre, traqué par les élites toutes puissantes de Terre, de Lune et de Mars, va devoir s’en affranchir et, pour survivre, partir à la découverte d’une planète verte et bleue que tous les humains n’ont pas délaissée…
Ce roman d’anticipation, dont l’action se passe en l’an 3000, est basé sur les recherches et découvertes scientifiques actuelles, y compris les plus méconnues.

 

 

Il m’arrive rarement de lire des romans auto-édités et pourtant j’ai décidé de me lancer car la littérature doit être soutenue de toute part et les maisons d’édition ne devraient pas avoir le monopole de choisir les livres qui se prélassent fièrement dans nos librairies. Les talents sont aussi ailleurs et peuvent ne pas être reconnus à leur juste valeur.

Les eaux interdites, qu’est-ce que c’est ? Au premier abord, on a l’impression d’être plongé dans un nouveau monde tant les petits détails sont nombreux sur cette vie de l’an 3000. On réalise rapidement qu’il s’agit bel et bien de notre monde et de son évolution possible. Véronique Pascual part du postulat que les eaux vont monter et submerger notre monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. Autour de ces eaux devenues dangereuses, l’espèce humaine crée une nouvelle religion devenue planétaire : le culte de l’eau et de sa déesse Thalsa. L’eau devient l’élément le plus sacré et les avancées technologiques permettent de la respecter : on lave son corps avec des jets d’ondes car on rendrait l’eau impure si on la touchait, on ne boit plus d’eau mais des jus de fruits et autres liquides (en ignorant que tous les aliments contiennent de l’eau), on ne se baigne plus dans la mer.

Hormis cette nouvelle religion aux rouages bien rôdés, les Eaux interdites développent l’histoire d’une nouvelle société qui vit dans l’ignorance de notre époque actuelle. Après la montée des eaux, les humains ont construit des habitations en hauteur, ont délaissé le monde d’en-bas qui leur fait peur car ils ne le connaissent pas et n’écoutent plus désormais que les prêtres thalsiens et les Protecteurs des six continents. L’ancien monde est malgré tout sondé par des archaïologues qui plongent dans les eaux sombres et sacrées au péril de leur vie pour mieux récupérer des vestiges de l’ancien temps. Leur métier doit rester secret car il est sacrilège. Toutefois, dès le début du roman, alors que l’on a assimilé la transformation de notre monde, un massacre au QG des archaïologues a lieu et l’histoire est lancée, la course-poursuite commence.

On ne s’arrête pas de tourner les pages : recherches et avancées scientifiques, suspense, thèmes forts habituels bien dosés (amour, amitié, découverte, trahison, etc.), style d’écriture qui s’attache aux Belles-Lettres avec l’utilisation d’un imparfait du subjonctif que les traducteurs des maisons d’édition fuient alors qu’il donne du cachet au texte.

Les Découvertes n’est que le tome 1 des Eaux interdites, on attend le tome 2 avec impatience ! (Le tome 1 est disponible sur Amazon).

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